En Allemagne, le lapin de Pâques reçoit plus de 65 000 lettres

Pâques ne serait pas Pâques en Allemagne sans la tradition du « Osterhase  », le lapin de Pâques. Mais connaissez-vous Hanni Hase ? Il s’agit du lapin de Pâques du petit village d’Ostereistadt, en Basse-Saxe. C’est une célébrité parmi les enfants d’Allemagne : depuis plus de 40 ans, avec l’aide de bénévoles, il répond aux lettres que les bambins lui envoient. Cette année, il n’a pas chômé : plus de 65 000 lettres lui ont été envoyées d’Allemagne et de 33 autres pays. La plupart des enfants lui confient leur aspiration à la paix, a dévoilé la directrice du bureau de poste local.

Accord sur le passage de 38 à 35 heures à la Deutsche Bahn d’ici à 2029

Après cinq mois de négociations et plusieurs épisodes de grève, la compagnie ferroviaire allemande et le syndicat allemand des conducteurs de train GdL ont trouvé un accord. Il prévoit la réduction progressive de la durée du travail de 38 à 35 heures d’ici à 2029 pour les travailleurs postés, sans réduction de salaire. À cela s’ajoute une prime de compensation de l’inflation de 2 850 € et une hausse de salaire de 420 € en deux temps. L’accord est valable pour une durée de 26 mois, jusqu’au 31 décembre 2025. Aucune grève ne sera possible jusqu’à la fin février 2026.

L’accord sur la durée du travail prévoit la mise en place d’un « modèle optionnel innovant » : ce sont les salariés qui choisiront la durée du travail qu’ils souhaitent, dans une fourchette comprise entre 35 et 40 heures. Ceux qui entendent réduire leur temps de travail pourront passer à 37 heures en 2026, puis à 35 heures en 2029. Pour ceux qui souhaitent travailler davantage, chaque heure hebdomadaire supplémentaire augmentera la rémunération de 2,7 %. Cela représente une hausse de salaire de 14 % pour une semaine de 40 heures. Ce modèle souple permettra aux métiers du ferroviaire de rester attractifs dans une période de manque de main-d’œuvre qualifiée, se félicite la Deutsche Bahn.

Accord salarial à la Lufthansa

Il n’y aura pas de grève à Pâques dans les aéroports allemands. Lufthansa et le syndicat Ver.di ont annoncé avoir trouvé un accord salarial pour les quelque 25 000 personnels au sol de la compagnie aérienne allemande. « Nous sommes très satisfaits du résultat de la procédure de conciliation », a déclaré Marvin Reschinsky, principal négociateur du syndicat. Le contenu de l’accord n’a pas encore été dévoilé. Il doit être validé en interne par le syndicat, ainsi que par les salariés.

Instituts : vers une croissance minime en 2024

Après la récession de 0,3 % enregistrée par l’économie allemande en 2023, les cinq principaux instituts allemands d’analyse de la conjoncture ont revu leur prévision à la baisse pour 2024. Dans leur rapport commun de printemps, ils anticipent une faible croissance de 0,1 % cette année. À l’automne dernier, ils tablaient sur une croissance de 1,3 %. « L’économie en Allemagne est affaiblie », écrivent-ils. « Une reprise devrait intervenir au printemps, mais la dynamique devrait être modérée ». Les instituts (RWI, Ifo, IfW, IWH, DIW) évoquent une stagnation de la production et de la productivité, alimentées par des facteurs externes et internes. Ils comptent sur la baisse de l’inflation, les hausses de salaire et la hausse du pouvoir d’achat pour relancer la croissance, probablement en 2025.

Le chômage en légère baisse en mars

L’Allemagne comptait 2,769 millions de demandeurs d’emploi au mois de mars, soit 45 000 de moins qu’en février, selon l’Agence fédérale pour l’emploi. En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de chômeurs est en hausse de 4 000. L’embellie, traditionnelle au printemps, sur le marché de l’emploi est là. Mais elle est affaiblie par la morosité de la conjoncture. Avec 707 000 postes vacants recensés, la demande de main-d’œuvre est en recul (- 70 000 sur un an). Le taux de chômage atteint 6,0 %, un chiffre en hausse de 0,3 point par rapport à mars 2023. En savoir plus

L’Allemagne annonce des contrôles aux frontières pendant l’EURO 2024

Après l’attaque terroriste à Moscou, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a annoncé la mise en place de contrôles aux frontières pendant la durée de l’EURO 2024, l’été prochain. « Nous allons procéder à des contrôles temporaires sur toutes les frontières allemandes pendant le tournoi pour pouvoir empêcher l’entrée sur le territoire de potentiels criminels », a-t-elle déclaré dans le quotidien « Rheinische Post  », à onze semaines du coup d’envoi de la compétition.

La mesure est nécessaire pour assurer la meilleure protection possible lors d’un tel grand événement international, a justifié Mme Faeser. Les services de sécurité allemands ciblent, en particulier, la menace émanant des islamistes, des autres extrémistes, des hooligans, des criminels et des cyberattaques.

L’EURO 2024 se déroulera en Allemagne du 14 juin au 14 juillet. L’Allemagne avait déjà mis en place des contrôles temporaires aux frontières lorsqu’elle avait accueilli la Coupe du monde de football, en 2006.

Compétitivité : adoption de la loi sur les opportunités de croissance

Après plusieurs mois de débats parlementaires, le Bundesrat a définitivement approuvé le projet de loi sur les opportunités de croissance vendredi 22 mars. Le texte voté est le fruit d’un compromis trouvé au sein du comité de conciliation entre le Bundestag et le Bundesrat. Il prévoit 3,2 milliards d’euros d’allègements fiscaux pour les entreprises, ainsi qu’une réduction de la bureaucratie et la création de conditions plus favorables à l’investissement et à l’innovation.

« En cette période tendue, la loi […] va aider les entreprises à investir : dans la recherche et développement, dans la croissance économique », a écrit sur X le chancelier Olaf Scholz. « C’est un signe important pour notre économie et pour l’avenir de notre pays ».

L’objectif de la loi est de moderniser le pays, de renforcer la compétitivité du site Allemagne et de poser les jalons de la transition vers une économie neutre en carbone. Le texte initial prévoyait 50 mesures et 6,3 milliards d’euros d’allègements, mais il n’a pas trouvé de majorité. En savoir plus

Le moral des consommateurs connaît une légère amélioration

Le baromètre GfK-NIM du climat à la consommation a enregistré une légère embellie au mois de mars. Il est passé de – 28,8 à – 27,4 points. Les anticipations des consommateurs s’améliorent modestement quant à la conjoncture et aux revenus futurs. Mais la propension à acheter se contracte faiblement. La propension à l’épargne s’érode mais reste élevée.

« Le redressement du moral des consommateurs progresse très lentement », résume Rolf Bürkl, spécialiste de la consommation. « Les hausses des revenus réels et la stabilité du marché du travail constituent en tant que telles des conditions favorables. Mais les consommateurs sont en proie à un fort sentiment d’insécurité et ont peu confiance dans l’évolution économique du pays. Il manque ainsi une condition importante pour les achats de grande ampleur.

EURO 2024 : Berlin autorise les retransmissions publiques jusqu’à des horaires tardifs

Pendant la durée de l’EURO 2024, les communes allemandes pourront assouplir la réglementation sur le bruit pour autoriser la retransmission de matchs dans l’espace public au-delà de 22 heures. Le gouvernement allemand a approuvé un règlement en ce sens. Il reviendra aux autorités municipales de décider au cas par cas en pesant l’intérêt d’une retransmission publique et ceux des riverains. L’EURO 2024 se déroulera en Allemagne du 14 juin au 14 juillet.

L’écrivain Patrick Süskind a 75 ans

Célèbre et inconnu à la fois : tel est l’écrivain allemand Patrick Süskind. Le natif d’Ambach (Bavière) a fêté mardi 26 mars son 75^e anniversaire. Il est l’auteur de  »La Contrebasse«  (1981), l’une des pièces les plus jouées en Allemagne, et du bestseller  »Le Parfum«  (1985), l’un des plus grands succès littéraires allemands du 20^e siècle. Il a coécrit de nombreux scénarios pour la télévision et traduit des B.D. de son ami Jean-Jacques Sempé. Il reste cependant un homme mystérieux : il n’a plus donné d’interviews depuis les années 1980. Il vit entre la Bavière et le village de Montolieu, dans le sud-ouest de la France.

Rédaction : A.L.