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L’Allemagne adopte une stratégie nationale pour les ports
Hambourg (photo) est le troisième port européen. Le gouvernement allemand a adopté mercredi en conseil des ministres une stratégie nationale pour les ports. Plus de 60 % du commerce extérieur allemand passe par la voie maritime, © picture alliance / Jochen Tack | Jochen Tack
Le gouvernement allemand a adopté cette semaine une stratégie nationale pour les ports. Objectif de ces 139 mesures : renforcer et moderniser ces infrastructures essentielles pour la compétitivité économique et la transition énergétique.
Hambourg, Bremerhaven, Wilhelmshaven, Rostock : l’Allemagne compte 20 ports sur la mer Baltique et la mer du Nord, ainsi qu’une centaine de ports fluviaux. Il s’agit d’infrastructures cruciales pour une économie tournée vers l’exportation : 60 % du commerce extérieur allemand passe par la voie maritime. Elles revêtent, par ailleurs, une importance croissante pour la transition énergétique. Le gouvernement a adopté cette semaine une stratégie nationale pour les renforcer.
Le texte décline 139 mesures au service de cinq objectifs stratégiques : la compétitivité, la transition énergétique, la transformation numérique, l’emploi et la formation, les infrastructures de transport et de communication.
Compétitivité économique, transition énergétique
La priorité est d’améliorer la compétitivité des infrastructures portuaires allemandes, par exemple en réduisant la durée des procédures d’autorisation pour les investissements.
Le texte met aussi en avant le caractère stratégique des ports pour la transition énergétique. Le gouvernement veut en faire des plaques tournantes durables d’un transport maritime et d’une industrie respectueux du climat. Il mise aussi sur la construction de terminaux pour l’importation d’hydrogène, ainsi que sur le développement d’infrastructures de transports pour permettre un acheminement dans les territoires par la voie fluviale. Par ailleurs, il souhaite favoriser les investissements des ports dans le service et l’entretien des éoliennes.
Accompagner activement la transformation numérique est également une priorité. De même que l’ambition de garantir l’emploi et la formation sur les installations portuaires. A fortiori dans un contexte d’évolution des métiers et de pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
« Nous avons besoin de nos ports »
« À travers ces 139 mesures, nous entendons veiller à ce que nos ports deviennent résilients et se numérisent. Nous avons besoin de nos ports », a souligné le ministre allemand des Transports et des infrastructures numériques, Volker Wissing.
C’est « un plan de route qui fait apparaître des solutions aux défis les plus urgents auxquels les ports sont confrontés, depuis les opportunités offertes par la numérisation jusqu’à la pénurie de surface, de main-d’œuvre et de moyens. »
« L’État fédéral assume sa responsabilité partagée [avec les länder] pour les ports, y compris la question de sa participation appropriée aux coûts supportés par les länder », a ajouté le ministre. L’important est de procéder dans l’ordre : « d’abord les projets, ensuite le financement ».
A.L.